Un terrible hennissement se fit entendre dans la rue, les sabots résonnaient tel les pas d’un géant des collines sur la terre battue de la grande rue, l’étalon était un fier cheval de bataille noir qui semblait nerveux, assaillit par la soif son regard un peu fou fixant l’abreuvoir avec avidité, l’écume qui lui jaillissait de la gueule pouvait en témoigné.
L ‘homme qui le chevauché mit pied à terre.
Curieusement le silence s’installa dans l’auberge, tout le monde ressentant un curieux malaise, dehors agenouillé sur la terrasse de planche, un gamin qui s’amusé à se faire entrechoquer de petites billes de terre suspendit son geste, ses yeux croisèrent ceux de l’étranger, des yeux bleu pale, un regard d’acier.
Il était coiffé d’un stetson au bord élimé qui ombrais son visage au trait buriné par le soleil du désert, une barbe de trois jours ornais ses joues, un poncho, qui recouvrait une chemise à carreau qui autrefois devait être rouge, flottait au grès du vent lui donnant un air spectral, un pantalon de toile bleu délavé qui avait été mainte fois rapiécé et de botte de voyage munis de crampon qui produirent un son métallique funeste quand il se mit a avancé complétaient sa tenue.
Une bourrasque fit se soulever un pan de son manteau, et sur ses hanches le gamin put admirer deux holster garnis d’antiques pistolets aux crosses polies en bois de santal. Des 6 coups, surement conçut par les ingénieurs nain de Goltaror, le reflet du soleil faisait briller les cartouches en cuivre qui était introduites dans les alvéoles de son ceinturon, puis le poncho retomba mollement.
Le gamin murmura solennellement :
‘- Un pistolero…’
Les pistoleros était jadis ‘les paladins d’Adar’, mais leurs ordres prompt à rendre justice et sentence avait maintenant disparut, presque disparut en fait, car Steven Cuthbert en était le derniers, vestige d’un glorieux empire qui sombrait maintenant dans la décadence et les tenèbres.
La porte de l’auberge s’ouvrit lentement, l’homme traversa la salle marchant droit devant vers le comptoir, d’un coup d’œil il remarqua moult détail, les deux hommes aviné attablés a sa gauche qui chuchoté en le regardant de biais, l'un d'eux avait un implant sur le sommet du crane, une plaque d'acier qui luisait d'étrange reflet produite par les lampes a huile de l'établissement, un autre qui jouant a une partie de ‘cache-moi’ (un jeu de carte populaire dans les terre de l’empire) dissimulait dans sa manche un as de bâton, et surtout la belle elfe qui d’un revers de la main s’essuya une moustache de lait et qui le dévisageait curieusement, il ne lisait aucune crainte dans ses yeux, juste une pointe de curiosité. Il prit en compte l'arc long et le carquois garnis de flèches qui reposait prés d'elle appuyé contre le mur, on lui avait appris a ne négliger aucun détail et celui-la avait son importance.
‘- Une liqueur de Steche, dans un verre propre, commanda-t-il d’une voix sèche, comme rouillé.’
Ne quittant le reflet de l'elfe armée grâce au grand miroir crasseux qui ornait le mur derrière le bar, entre deux rangées de verres a la transparence douteuse et quelques bouteilles poussiéreuses.
Le barman s’exécuta et peut a peut les clients reprirent leurs activités comme si ces simples mots avait désamorcés une bombe qui les menaçait tous.
Du coin de la salle Xena lança désinvolte :
‘-Nous n’avons plus vu de pistolero sillonner les routes depuis fort longtemps, je croyais que la principauté d’Adar avait dissous leur ordre.’
‘- Je suis le dernier, et accomplirais mon devoir jusqu'à la fin. Seul la mort peut obliger un pistolero à rompre son serment.’
Elle opina du chef comprenant l'honorabilité de ses paroles.
‘- Mais je vous en prie venais donc à ma table, si il vous plait, j’apprécierais que vous me donniez des nouvelles de l’est’ demanda Xena en montrant une chaise vide à sa droite.
Steven siffla le fond de son verre d’une traite, commanda la même chose et se dirigea vers la table de l’elfe qui lui tendis une main amicale et se présenta :
‘-Xena Parker, c’est un plaisir de gouter à votre compagnie’
‘- Cuthbert… Palabrons un peu si tel est votre désir dame Parker, mais les nouvelle de l’est ne sont pas des plus joyeuses je le crains’.